Que ce soit lors du décès d’un collaborateur ou lorsqu’un collaborateur vit un deuil dans son entourage personnel, le deuil est présent au travail. Il questionne la conciliation vie privée, vie professionnelle, intimité et collectivité.
Quels sont les enjeux ?
Notre baromètre CREDOC-Empreintes-CSNAF “Les Français face au deuil” 2021 fait apparaître que :
● 67 % des actifs en deuil bénéficient d’arrêt de travail et/ou de congés deuil
● La durée moyenne de leur arrêt est de 34 jours / an
● Cela représente quelques 700 millions d’euros d’indemnités journalières versées chaque année
● 80 % des actifs en deuil trouvent le soutien de leur service Ressources Humaines inutile ou inadapté
Comment accompagner le deuil au travail ?
Après le décès d’un proche, un collaborateur en deuil va devoir, plus ou moins vite, reprendre son travail. Cela peut être aidant pour certain, difficile voire impossible pour d’autres. Voici quelques propositions, non exhaustives, pouvant permettre aux managers et aux équipes de mieux faire face à cette étape :
- Avec l’accord du collaborateur en deuil, informer ses collègues
- Aménager son temps de travail en proposant des horaires aménagés pour lui permettre de faire face aux démarches administratives et/ou à l’organisation familiale ou proposer un congé deuil (jours de deuil en entreprise dépendent de la convention collective de chaque structure. Dans le code du travail, il est précisé que, pour la perte d’un parent, du partenaire de vie, ou d’un membre de la fratrie, le nombre de jours de congés deuil s’élève à 3 jours)
- Identifier des interlocuteurs : médecin du travail, assistant social, manager de proximité, etc.
- Lui permettre d’exprimer son vécu
- Donner des objectifs atteignables tenant compte de l’impact du deuil, des éventuelles difficultés de concentration, etc.
- L’impliquer dans des projets pour renouer avec le rythme quotidien, le collectif